Grignotages, anxiété, énervement : et si c'était la sérotonine ?
Il est 17h. Vous êtes sans doute encore au travail, la fin de journée se fait attendre. Vous êtes peut-être aussi en plein boum de sortie d'école avec les enfants, le fameux tunnel goûter-devoirs-bain-repas-dodo. C'est en général à ce moment que tout peut déraper : l'énervement, l'envie de grignoter, le paquet de chips ou de bonbons qui vous tend les bras.
Et s'il y avait une raison physiologique à tout cela ? Surtout, si la naturopathie pouvait vous soutenir ?

La sérotonine joue un rôle dans la régulation de votre humeur et de vos grignotages
Connaissez-vous la sérotonine ? Neurotransmetteur de la famille des indolamines, elle est connue pour son rôle dans la survenue de symptômes dépressifs en cas de carence. Mais elle joue un rôle beaucoup plus général de grand régulateur de l'humeur.
Elle est synthétisée à partir d'un précurseur, le tryptophane, avec un pic de production en soirée. Si ce pic est insuffisant, on peut expérimenter des variations de l'humeur, et différents signes :
- Enervement, avec un côté "soupe au lait"
- Envie de sucré, de salé, de nourriture "réconfort"
- Baisse de moral, envie de pleurer
- Découragement, difficulté à prendre les décisions
- Sentiment de ras-le-bol.
Mais pourquoi la sérotonine est-elle insuffisante et est-elle la seule responsable ?
Surmenage et baisse de sérotonine : un cocktail anxiogène
Dans une vie à 100 à l'heure, nous expérimentons une forme de stress en continu. S'adapter à des contraintes, faire vite, passer d'une tâche à l'autre, se mettre la pression : tout cela a tendance à amenuiser la production de sérotonine.
Le surmenage tend également à modifier les comportements alimentaires : alimentation moins équilibrée, repas pris sur le pouce, produits transformés, plus salés, plus sucrés, moins riches en nutriments nécessaires à un bon équilibre des neurotransmetteurs. Car la sérotonine est la principale pointée du doigt, mais elle n'est pas la seule !
D'ailleurs, dans le cadre d'un épuisement professionnel et même d'un épuisement parental, les taux de sérotonine sont sensiblement diminués. Si vous souhaitez en savoir davantage sur le burnout, la dépression et le lien avec la naturopathie, n'hésitez pas à consulter cet article.
La sérotonine insuffisante dans un contexte propice à la crise
Les débuts de soirée ne sont pas toujours des moments où l'on se pose. C'est souvent l'heure de décharge émotionnelle pour les plus petits, qui rentrent de la crèche ou de l'école. Mais les adultes peuvent également ressentir ce trop plein. En effet, lorsqu'on rentre à la maison, le cerveau peut enfin traiter ce qui s'est passé durant la première partie de la journée et les différentes émotions, frustrations, joies, peurs qui ont été ressenties.

Pour les parents, le créneau horaire implique de nombreuses sollicitations des enfants. Il faut préparer le repas, s'occuper de la lessive, répondre aux questions du petit dernier, accueillir la crise car la journée d'école a été difficile, tout en planifiant le lendemain ou en regardant des mails. Toujours davantage d'informations, de stimulations.
Le grignotage est un réconfort face au manque de sérotonine
Sérotonine, ocytocine, endorphine... Le maître mot est le réconfort. Si l'ocytocine est représentée comme la molécule de l'attachement et de l'amour, la sérotonine, elle relève plutôt du bien-être global et de la sensation de plénitude, de satisfaction. Une chute de sérotonine, et c'est la dégringolade des autres substances liées au bien-être. D'où la recherche d'un substitut.
La nourriture, et plus particulièrement le sucre, sont des sources d'énergie, mais aussi de plaisir et de réconfort immédiat. Le but ici n'est pas de justifier mais de comprendre qu'au-delà d'une question de volonté, le grignotage est une réponse rapide qui remplit une fonction positive : pallier le manque de neurotransmetteurs, au plus vite.
A cela s'ajoute la question de l'habitude et du comportement : le goûter avec les enfants, les souvenirs de sa propre enfance, le rapport intime entretenu avec la nourriture, car quoi qu'on en dise, bien souvent, quand on parle de nourriture, il s'agit d'amour.
La naturopathie au secours de la sérotonine
Dans un cadre préventif, et afin de préserver une bonne production de sérotonine, on peut évoquer plusieurs principes en naturopathie, toujours dans l'idée d'une réflexion globale sur l'équilibre physiologique et psycho-émotionnel.
Attention : les troubles de l'humeur installés sont un motif de consultation auprès d'un professionnel de la santé mentale, à savoir un psychologue ou un psychiatre. La naturopathie n'a pas vocation à diagnostiquer des problématiques en santé mentale.
- Réguler le stress. Une vaste question qui est décortiquée en consultation, car elle passe par de nombreux facteurs. Un rythme de vie qui soit respectueux des besoins de la personne en sommeil, en repos, en activité physique par exemple.
- Une partie de la production de sérotonine est assurée par le microbiote intestinal. Celui-ci a-t-il été perturbé ?
- Les apports alimentaires doivent assurer une quantité suffisante de tryptophane, qu'on trouve dans les bananes, le chocolat noir, le riz complet, les œufs...

Une supplémentation peut être envisagée afin d'améliorer les ressources de la personne et de contrer le manque de sérotonine : safran, millepertuis, ou encore soutien en tryptophane et vitamines du groupe B + magnésium selon le terrain et le cas. Car oui, chaque cas est différent, et ce qui conviendra à l'un ne conviendra pas à l'autre !
Dans tous les cas, subir les fins de journée n'est pas une fatalité et les réponses reposent dans la compréhension de se qui se joue pour vous. C'est là tout l'enjeu d'une consultation menée en naturopathie, selon les principes chers à cette discipline : chercher la cause, et considérer l'ensemble de la personne.
Si vous souhaitez faire le point, n'hésitez pas à consulter et prendre des renseignements auprès de votre naturopathe ;) .